Éoliennes: Le Mexique en RÉSISTANCE

Source:epaw.org




Mexique

Région: ISTMO Tehuantepec


ASAMBLEA POPULAR DEL PUEBLO JUCHITECO
En février, des organisations civiles ont annoncé que Bettina Cruz Velázquez, qui travaille avec des groupes opposés aux projets éoliens dans l'Isthme de Tehuantepec, avait été innocentée des accusations portées par la CFE (Commission Fédérale d'Électricité, l'équivalent d'EDF) dans une plainte à son encontre. En 2012, elle avait été arrêtée pour sa participation à une manifestation devant des installations appartenant à la CFE. En saluant le dénouement de ce dossier, Santiago Aguirre, directeur-adjoint du centre des Droits de l'Homme Miguel Agustín Pro Juárez, a souligné que le cas reste emblématique du harcèlement dont sont victimes de nombreux autres défenseur(e)s au Mexique.


Le centre mexicain de l'environnement comptabilise d'ailleurs 82 attaques contre des défenseur(e)s de l'environnement dans le pays entre début 2013 et avril 2014. 35 de ces agressions ont eu lieu dans l'État de Oaxaca, et la majorité sont liées à de grands projets éoliens dans l'isthme de Tehuantepec. C'est encore dans cette zone, à Juchitán cette fois, qu'un projet de consultation très controversé est en cours pour un projet éolien.




C'est dans cette région que deux personnes ont été blessées, le 5 décembre dernier, après des affrontements à San Dionisio del Mar entre des sympathisants du PRI (Parti Révolutionnaire Institutionnel) et des membres de l'Assemblée des Peuples de cette communauté. Ces derniers empêchaient l'entrée du personnel de l'Institut National Électoral, qui avait prévu d'organiser des élections extraordinaires. L'Assemblée des Peuples a désigné comme responsable de ces faits de violence le directeur de l'Institut Électoral de l'État de Oaxaca, « qui sait que les conditions ne sont pas bonnes pour organiser des élections municipales, en raison des séquelles laissées par notre combat récent contre l'entreprise d'énergie éolienne Mareña Renovable et le conflit post-électoral, avec ses conséquences sur le tissu social, qui s'est délité. Le gouvernement fédéral et celui de l'état veulent nommer des fonctionnaires qui répondent à leurs intérêts à la mairie, pour dérouler le tapis rouge aux entreprises ».


En février également, des représentants de 25 hameaux des municipalités de la zone nord de l'Isthme se sont réunis. C'est dans cette région que plusieurs cas d'intimidations et de menaces de la part d'employés de Pemex (compagnie pétrolière nationale) qui préparent le terrain pour la construction d'un gazoduc qui reliera Jalipan (Veracruz) à Salina Cruz (Oaxaca) ont été signalés. Les personnes ayant participé à la réunion ont prévenu qu'elles interdiraient le passage sur leurs terres. Elles demandent en outre la réparation des dommages causés par plus de 30 sinistres ces 20 dernières années, des actions de nettoyage de l'environnement et de réparation, et des projets de développement dans la région, ainsi que d'être informées et consultées sur le projet de «corridor trans-isthme».


Dans le domaine de l'impunité, le 25 novembre a été marqué par la commémoration des affrontements entre la société civile et la police en 2006. Cela a été l'occasion de se souvenir également des 25 morts, près de 500 prisonniers, 380 personnes torturées et cinq disparues, victimes du conflit qui a fait rage dans l'état de Oaxaca en 2006 et 2007. La Commission des proches des disparus, personnes assassinées et des prisonniers politiques de Oaxaca a exigé de la nouvelle Commission de la Vérité de véritables résultats pour les habitants de l'État. Le même jour, date de la journée internationale de l'élimination de la violence contre les femmes, la problématique a de nouveau été soulevée dans l'État. Consorcio Oaxaca possède les dossiers de 344 féminicides et 122 disparitions de femmes survenus et restés impunis depuis l'arrivée du gouvernement actuel il y a 4 ans.


http://istmorebelde.blogspot.fr/2013/03/declaracion-del-10-de-marzo-asamblea.html



Commentaire: Ici, s'opposer aux projets éoliens peut vous coûter la VIE! Et pourtant, des hommes et de femmes sont DEBOUTS pour défendre leur territoire et leur vie de misère. Nous sommes à des années-lumière de l'engagement des citoyens français et européens, en général, pour résister aux « mêmes barbares» éoliens. Encore trop riches? Encore trop bien nourris? Encore trop individualistes? ou tout simplement.... lâches? What à shame!



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