Conflit des taxis : Cazeneuve a porté plainte contre les dirigeants d'Uber

Commentaire: D'aucuns vont certainement se demander à la lecture de cet article: Mais que vient faire le «conflit» des taxis chez Les Vues Imprenables?

Je l'avoue, le lien est ténu mais... fort, très fort. Que nous dit ce mouvement à nous autres combattant contre les éoliennes jour après jour, défendant chaque parcelle de nos territoires, dépensant des milliers d'euros? Il nous dit que notre tactique des «petits pas», des lettres recommandées, des pétitions, des études scientifiques, des manifs propret, n'est pas audible, n'est pas visible, en résumé: Le «courrier du cœur», nos dirigeants s'en foutent. Qu'apparemment, la seule voix qui mène à une véritable écoute de nos gouvernants et des Pouvoirs Publics est l'émeute, la guérilla... les Barbares. (http://www.arretsurimages.net/breves/2015-06-26/Uber-barbares-contre-barbares-id19013).


Une seule journée d'affrontements d'une centaine de taxis principalement aux accès des aéroports de Paris et de Marseille, a suffit pour que le Ministre de l'Intérieur reçoive dans l'après midi, le jour même, les représentants syndicaux. Bravo les gars! 


Mais, ce ne sont assurément pas les «pionniers» en la matière. Cette méthode a déjà fait ses preuves dans d'autres conflits pour faire reculer ce gouvernement: 


  • «Les bonnets rouges» et l'Écotaxe, 
  • L'aéroport Notre Dame des landes et sa Zone À défendre (ZAD), 
  • Le barrage de Sivens et ZAD (avec la mort tragique de Rémi Fraisse, le 16 octobre 2014) sans oublier, 
  • Les manifestations des agriculteurs...
  • Etc..

Et bien d'autres à venir.


Et notre colère, elle en pense quoi?

Bonne lecture

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LES ECHOS | LE 26/06 


image: http://www.lesechos.fr/ AFP PHOTO / LOIC VENANCE



Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui a reçu hier les syndicats des taxis (photo), a annoncé vendredi qu'il avait porté plainte au pénal contre les dirigeants d'Uber. - 


Le ministre de l'Intérieur a annoncé vendredi qu'il avait porté plainte au pénal contre les dirigeants d'Uber. François Hollande souhaite qu'Uberpop soit déclaré « illégal ». Le blocus des gares parisiennes et des aéroports de Roissy et Orly a été levé vendredi mais la grève se poursuit dans quelques grandes villes.


François Hollande a dû monter au créneau pour calmer la fronde des taxis. Après avoir condamné les « violences inacceptables » commises lors des manifestations de chauffeurs de taxi jeudi en France, il estimé dans la nuit qu ' UberPop (l'application pour le transport rémunéré entre particuliers, Ndlr), devait être « dissous et déclaré illégal ». C'était la principale revendication des taxis.


« UberPOP doit être dissous et déclaré illégal et la saisie des véhicules devra être prononcée et effectuée », a déclaré le président de la République. Avant de rappeler : «  Ce n’est pas l’État qui peut saisir des véhicules lui-même », la saisie devant « être autorisée par des décisions de justice ». Les véhicules UberPOP seront « systématiquement saisis lorsqu’ils sont pris en flagrant délit » mais la fermeture de l’application ne peut résulter que d’une décision de justice, avait déjà rappelé le ministre de l'Intérieur jeudi soir après avoir reçu les syndicats de taxis.


De fait, le véhicule d'un chauffeur UberPOP a été saisi à Lille jeudi soir ors d'une opération de surveillance. Le conducteur était "en flagrant délit dans le cadre de son activité pour la société UberPOP", a indiqué le procureur de la République de Lille, Frédéric Fèvre.



Plainte au pénal de Cazeneuve


Vendredi matin sur RTL (voir la vidéo ci-dessous), Bernard Cazeneuve, qui recevra à nouveau les syndicats le 3 juillet, était à l'offensive. Il a annoncé qu'il avait porté plainte au pénal contre les dirigeants d'Uber et qualifié leur attitude de "cynique et arrogante"; une allusion à la déclaration de Thibaud Symphal, le patron d'Uber France qui a estimé hier que " l'arrêté préfectoral à Paris ne change rien, UberPOP peut continuer".


Et le ministre de préciser :" Il y a des enquêtes pénales en cours (...) elles iront à leur terme. Et nous allons amplifier encore le phénomène de poursuite pour ceux qui sont à l'origine de ces infractions".

Bernard Cazeneuve dénonce "le cynisme et l... par rtl-fr


Quant au modèle économique de la start-up américaine ( voir l'infographie animée des Echos "Uber : 5 années de conquête en dix dates clés) , Bernard Cazeneuve a estimé que, loin d'être le nec plus ultra de la modernité 3.0, il était au contraire totalement rétrograde. "Uber se croit moderne, elle est archaïque. ce n'est pa sla modernité, c'est la loi de la jungle",a-t-il lancé.


Il a reçu le soutien député du Les Républicains des Yvelines Henri Guaino. Selon lui, le ministre de l'Intérieur a eu "raison de porter plainte" contre Uber. L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, lorsqu'il était président de la République, veut voir évoluer les conditions des chauffeurs de taxi, "aujourd'hui inacceptables", pour que "tout le monde soit à égalité du point de vue du droit social et de la fiscalité". Selon lui, les autorités doivent organiser le "passage d'une situation de concurrence fermée à une concurrence ouverte" du marché des taxis, en évoquant la possibilité d'indemniser les chauffeurs de taxi titulaires d'une licence.



Blocus levé à Paris


Autant d'annonces et de prises de position qui ont fait baisser la tension, du moins dans la capitale. Vendredi à Paris, le blocus des taxis devant les gares a été levé, comme à la gare du Nord, où des taxis travaillaient normalement vendredi matin. Le trafic était également normal devant les aéroports d'Orly et Roissy et les accès aux plate-formes dégagés. Porte Maillot exceptée (voir encadré), le mouvement est globalement levé dans la capitale.



L'association Taxis de France veut "éradiquer" les VTC


Vendredi matin plus d'une soixantaine de taxis stationnaient toujours porte Maillot, dans l'ouest de Paris, avec pour vis-à-vis un important dispositif policier. "La détermination reste la même. Bernard Cazeneuve a écouté nos revendications et fait des propositions mais c'est de la poudre aux yeux. Nous, ce qu'on veut, c'est l'éradication des VTC", a déclaré sur place Ibrahima Sylla, président de l'association Taxis de France. Problème : Les voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) sont légales, contrairement à l'application UberPoP, mais de nombreux taxis pratiquent l'amalgame et estiment que les VTC aussi leur font une concurrence déloyale. Les propos d'Ibrahima Sylla ont été applaudis par les manifestants porte Maillot, théâtre la veille d'incidents parfois violents, lorsque des taxis ont pris d'assaut et incendié deux VTC. "On est nombreux à trouver inadmissible ce qui s'est passé hier, mais il y a toujours des irréductibles, des énervés", glisse vendredi à l'AFP un taxi sous couvert de l'anonymat.


Mais en région, des poches de résistance subsistaient, comme à Nice où l'accès à l'aéroport est bloqué ou à Marseille. "Il y a eu des choses assez intéressantes dans ce qu'a dit le ministre de l'Intérieur jeudi (...), mais c'est la base qui ne veut pas lâcher", a expliqué vendredi à l'AFP Rachid Boudjema, secrétaire général du Syndicat des taxis marseillais.


"Nous appelons à la levée du blocus, nous sommes pour le dialogue, toujours le dialogue", a déclaré sur Europe 1 vendredi Christian Delomel, le président de la Chambre syndicale des artisans du taxi. L’Union Nationale des Industries du Taxi (UNIT), qui fédère un nombre important d’organisations professionnelles, a également appelé ses adhérents à reprendre le travail ce matin. Il considère que « le climat de confiance a été rétabli » après l’entrevue avec le ministre de l’Intérieur. « Nous avons obtenu des gages suffisants pour appeler à une reprise de l’activité », a ajouté l’organisation dans un communiqué. « Nous conseillons aux chauffeurs de lever le camp, pour nous la grève est levée », a déclaré de son côté à l’AFP Abdel Ghalfi, de la CFDT.
Delomel : les chauffeurs de VTC sont "des voyous" par Europe1fr

le gouvernement tente d'apaiser la colère des taxis
Crédit photo:FRANCE 24 Français @France24_fr


« Mais une partie des taxis veulent rester Porte Maillot », la place de l’ouest parisien qu’ils bloquent depuis jeudi matin, a-t-il ajouté en fin de soirée, sans exclure de nouvelles "actions isolées". « Si un grand nombre de taxis veulent continuer, on les soutiendra », a prévenu Karim Asnoun (CGT). Plus radical, Ibrahima Sylla, de l’organisation Taxis de France, a assuré vouloir continuer le mouvement. "Les taxis restent Porte Maillot", a-t-il lancé. Une centaine d'entre ex étaient sur place vendredi matin (voir la vidéo ci-dessous).


10 personnes interpellées


Hier, la journée de mobilisation des taxis a été émaillée de violences, près de 3.000 taxis en colère ayant bloqué gares et aéroports pour dénoncer la « concurrence sauvage » de l’application mobile. Dix personnes ont été interpellées « dans le cadre des débordements observés lors des manifestations des chauffeurs de taxi », sept policiers blessés, et 70 véhicules dégradés.



Échauffourées, voyageurs tentant de rejoindre à pied des aéroports bloqués, voitures retournées... le conflit des taxis contre Uber a donné de la France une image désastreuse. Condamnant des violences « inadmissibles », le Premier ministre Manuel Valls a promis que leurs auteurs, « qui se trouvent dans les deux camps », seraient « poursuivis ». Des avocats de chauffeurs UberPOP ont eux accusé les taxis de s’organiser « en milices privées » et de monter « des guet-apens ».


UberPop "peut continuer"


Quant au groupe américain de VTC Uber (activité légale), qui propose également UberPop (activité illégale), il conteste la constitutionnalité de la loi sur les transports routiers et a fait appel de sa condamnation à 100 000 euros d’amende pour avoir abusivement présenté UberPOP comme un service de covoiturage. Cet appel, qui sera examiné en octobre, étant suspensif, Uber a maintenu son service à prix cassés. Son directeur général pour la France, Thibaud Simphal, a assuré hier qu’en l’attente des décisions de justice, « UberPOP peut continuer ». "Il y a déjà eu une décision de justice et UberPOP n'a pas été jugé illégal", a-t-il déclaré ce vendredi matin sur France Info.

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