Sénat: Le 09 / 12 / 2015 - Question écrite : Dérogation accordée aux éoliennes concernant le respect du code de la santé publique

http://acloisier.fr/


Commentaire: Saluons, comme il se doit, cette démarche d'une élue de la République qui place l'Intérêt général avant le business et qui met sous les feux des projecteurs la détresse humaine des habitants, riverains de ces aérogénérateurs. Mais ne soyons pas naïfs pour autant. Par expérience, nous pressentons la réponse. Mme la ministre des Affaires sociales, de la santé et des Droits des femmes ne pourra que confirmer les propos de Mme la ministre de l'Écologie, du Développement Durable et de l'Énergie qui elle même communique la position de monsieur le Président de la République et de son Premier Ministre qui est de «Triplement de l’objectif de puissance installée pour l’éolien et le photovoltaïque, en passant de près de 15 000 MW en 2014, à près de 43 000 MW en 2023». 

http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/2015-11  17_Discours_d_ouverture_S-_ROYAL_Salon_europ-_energie_eolienne.pdf   

La boucle sera bouclée. Seule, une opposition et une mobilisation grandissantes des populations sur tous les territoires donneront à ces démarches démocratiques le poids nécessaire pour obtenir le résultat espéré: 
MORATOIRE sur tous les projets en cours  et le DÉMANTÈLEMENT de toutes les éoliennes situées à moins de 1 000 mètres d'une habitation.

Bonne lecture

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Anne-Catherine Loisier

Sénatrice de la Côte d'Or,
Maire de Saulieu


Le 9 décembre 2015, j'ai adressé une question écrite relative à la dispense pour les éoliennes de respecter le code de la santé publique en matière de bruit, à Marisol Touraine.

Texte de la question n° 19322 adressée à Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes:

Mme Anne-Catherine Loisier attire l'attention de Mme la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur la dispense, introduite par l'arrêté ministériel du 26 août 2011, pour les éoliennes, de respecter le code de la santé publique qui fixe à 30 dBA le seuil à partir duquel l'infraction sonore d'une émergence excessive peut être caractérisée (3 dBA en période nocturne et 5 dBA en période diurne).

En effet, l'arrêté ministériel du 26 août 2011 relatif aux installations de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent au sein d'une installation soumise à autorisation au titre de la rubrique 2980 de la législation des installations classées pour la protection de l'environnement autorise, par son article 26, les éoliennes industrielles à déroger à l'obligation de respecter le code de la santé publique, en portant à 35 dBA le seuil à partir duquel l'infraction d'une émergence excessive peut être caractérisée.

Cet arrêté autorise ainsi les éoliennes à porter le bruit ambiant global à l'extérieur des habitations à 35dBA, sans qu'aucun critère d'émergence puisse leur être opposé, alors que ce seuil n'est que de 30 dBA à l'article R.1334-32 du code de la santé publique. Ces cinq décibels supplémentaires autorisés pour les éoliennes correspondent, en acoustique, au triplement de la source sonore.

Cette dérogation est d'autant plus préjudiciable à la santé des riverains, que les bruits impulsionnels des éoliennes sont considérés, à puissance égale, plus dérangeants que la plupart des autres bruits et que les mesures en décibels pondérés « A » (dBA) minorent considérablement l'évaluation de la gène liée aux basses fréquences caractéristiques du bruit des éoliennes comme le confirme, sur ces deux points, le rapport de l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail, intitulé « impacts sanitaires du bruit généré par les éoliennes », publié en mars 2008.

Ce même arrêté ministériel du 26 août 2011 dispense aussi les éoliennes de tout contrôle des basses fréquences alors que l'article R.1334-34 du code de santé publique définit à 7db les valeurs limites de l'émergence spectrale dans les bandes d'octave normalisées centrées sur 125 Hz et 250 Hz.

Elle lui demande donc quelle autorité sanitaire a validé à la fois l'élévation du seuil à partir duquel l'infraction peut être constituée pour les éoliennes - en le portant à 35dBA au lieu de 30dBA - ainsi que la suppression de tout contrôle de leurs émergences de basses fréquences et sur quel fondement cette dispense du respect du code de la santé publique a été autorisée.

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