Albert Rösti. Pour un approvisionnement électrique avantageux, sûr et suffisant de la Suisse – NON à la nuisible Stratégie énergétique 2050

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publié le 31.08.2016

Commentaire: En Suisse, les citoyens peuvent au moins se prononcer sur les projets politiques hors élections. Bon, c'est déjà ça. Mais la vraie et seule question qui vaille, est de savoir: quel est le pourcentage de «mougeons»* au sein de la population?: 

* Le mougeon: «racontez lui n'importe quoi, dépouillez-le, il gobe tout et se fait tondre sans broncher»: 50% moutons, 50% pigeons, 100% CON... universel.
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Albert Rösti, président de l'UDC Suisse
conseiller national et membre de la CEATE

 
Uetendorf (BE) La Stratégie énergétique 2050 détruit l'approvisionnement avantageux, sûr et suffisant en électricité dont bénéficie actuellement la Suisse. Moyennant de coûteuses subventions la Confédération tente d'acheter certaines parties de l'économie, l'agriculture et finalement les entreprises électriques. Ce sont là les principes du socialisme. Les bénéficiaires des subventions oublient que la Stratégie énergétique 2050 est tout simplement une stratégie d'importation d'énergie. La principale artère vitale de l'économie suisse sera ainsi abandonnée aux mains de l'étranger. Et la facture de cette mauvaise politique devra finalement être payée par les familles, les consommateurs ainsi que les petites et moyennes entreprises. Pour des motifs de politique générale il est donc indispensable de lancer un référendum contre ce projet. Sur proposition de l'UDC du canton de Zurich, le Comité du parti UDC Suisse a donc décidé à l'unanimité de lancer un référendum à la condition que les associations économiques et entreprises participent activement à la campagne et lui apportent un soutien financier déterminant. Le Bureau du Comité du parti UDC Suisse prendra une décision définitive début octobre lorsque la position des associations économiques et entreprises sera connue.


L'électricité couvre environ un quart de notre consommation totale d'énergie. Il s'agit donc d'une énergie clé pour la Suisse. Pour des raisons d'efficacité et aussi de protection de l'environnement, le pétrole et le gaz sont remplacés par le courant électrique dans un nombre croissant d'applications. Un approvisionnement électrique sûr, avantageux et suffisant est donc d'une importance capitale pour notre pays. A côté d'une situation politique stable, d'une législation libérale, d'impôts modérés et d'infrastructures performantes, notamment pour les transports, l'approvisionnement électrique fait partie des principaux éléments déterminant l'attractivité de l'économie suisse.

De simples raisons politiques de fond motivent la lutte contre la Stratégie énergétique 2050. Des branches économiques entières seraient "rééduquées" selon des principes étatiques et moyennant des régulations et subventions massives. Nous tous, consommateurs, arts et métiers, agriculture, nous serions mis sous tutelle et devrions passer à la caisse.

La Stratégie énergétique 2050 détruit l'indépendance énergétique de la Suisse
A la suite de l'accident nucléaire qui s'est produit au Japon, le Conseil fédéral a procédé à une volte-face en termes énergétiques. Il a décidé que les centrales nucléaires existantes seraient mises hors service à la fin de leur période de fonctionnement et qu'elles ne seraient pas remplacées. Prétendant garantir la sécurité de l'approvisionnement, le gouvernement a élaboré un dispositif légal basé sur des prescriptions extrêmement sévères pour forcer les économies d'énergie et accroître le rendement énergétique, sur des subventions massives, sur une extension de la production hydraulique et un puissant encouragement des énergies nouvelles et renouvelables. En cas de besoin, des usines combinées au gaz et des importations remplaceront l'énergie nucléaire manquante. De plus, le gouvernement exige un rapide et coûteux renforcement des réseaux de distribution électrique. Des sommes importantes seront en outre affectées à la recherche sur l'énergie.

Qui paie la Stratégie énergétique 2050?

Selon des estimations prudentes, la Stratégie énergétique 2050 coûtera entre 150 et 200 milliards de francs d'ici à 2050. Conséquence: la population et l'économie devront payer 5 à 7 milliards de francs de plus par an, ce qui est une somme énorme. Les groupes suivants seront le plus lourdement ponctionnés:

1. Les consommateurs – tous les ménages et les contribuables
Par habitant et consommateur cette politique énergétique coûtera environ 750 francs par an. Ce compte est loin d'être complet, car il ne comprend pas les conséquences économiques des suppressions d'emplois provoquées par la hausse des coûts de production et, partant, la baisse de la prospérité générale. Et il ne s'agit là que d'une première étape. Lorsque celle-ci sera acceptée et franchie, les coûts de l'énergie s''accroîtront constamment.

2. Les arts et métiers
A côté des consommateurs privés, les arts et métiers supportent le principal fardeau de ce tournant énergétique. Eux aussi seront contraints de faire des économies d'énergie par des hausses des prix de l'électricité ainsi que des carburants et combustibles. Des nouvelles prescriptions et interdictions les forceront à procéder à d'onéreux investissements, par exemple, dans de nouvelles installations de chauffage et de nouveaux outillages et équipements de production consommant moins d'électricité.

La consommation intérieure de biens et de services sera forcément réduite du fait qu'un ménage de quatre personnes disposera d'environ 3000 francs de moins par an. Enfin et surtout, les entreprises suisses seront massivement défavorisées par rapport à leurs concurrents étrangers produisant à moindre coût. Elles perdront des parts aux marchés dans une concurrence internationale globalisée.

3. L'industrie d'exportation
A côté d'une situation politique stable, d'une législation libérale, d'impôts modérés et d'infrastructures de transports performantes, l'approvisionnement électrique fait partie des principaux éléments qui déterminent l'attractivité économique de la Suisse. Or, l'économie sera davantage régulée et subira une hausse massive des coûts de production. Les entreprises consommant beaucoup d'énergie, mais qui ne seront pas exemptées des nouvelles taxes, seront tout particulièrement pénalisées dans la concurrence internationale par la hausse du prix de l'électricité et des régulations tatillonnes qui renchériront fortement la production.

Que veut la Stratégie énergétique 2050?
L'objectif de la stratégie énergétique du Conseil fédéral est d'abandonner à moyen terme la production électrique nucléaire. Trois trains de mesures sont prévus à cet effet. Le premier prévoit un soutien renforcé aux énergies renouvelables, une règlementation restrictive pour réduire la consommation d'énergie des bâtiments par un renchérissement des carburants fossiles (taxe sur le CO2) ainsi qu'une augmentation des dépenses pour la recherche. En outre, la construction de nouvelles centrales nucléaires sera interdite. Commençant vers 2020, la deuxième étape comprend ledit "système incitatif en matière climatique et énergétique" (appelé autrefois réforme fiscale écologique) qui aura pour principal effet de renchérir massivement l'énergie. Une éventuelle troisième phase , qui débuterait en 2030, comporterait des restrictions supplémentaires et éventuellement de nouvelles interdictions de certains agents énergétiques.

Les éoliennes et équipements photovoltaïques détruisent le paysage
La Stratégie énergétique 2050 vise à remplacer les quelque 35% que l'énergie nucléaire apporte au mix électrique suisse par du courant d'origine solaire et éolien ainsi que par un rendement énergétique accru. La loi sur l'énergie comporte quelques chiffres clés à ce propos. Ainsi, la production électrique indigène basée sur le solaire, l'éolien et la biomasse atteindrait au moins 4400 GWh en 2020 et au moins 11 400 GWh en 2035. Partant de la production annuelle actuelle du solaire et de l'éolien, il faudra donc au moins tripler ces équipements durant les 4 années à venir. Concrètement, il s'agira donc construire d'ici à 2020 quelque 750 éoliennes supplémentaires ayant des rotors d'un diamètre de 82 mètres ou équiper au moins 1,05 million de toits de capteurs d'une surface de 20 m2. Résultat: une destruction massive de nos paysages et, partant, une baisse tout aussi forte de la qualité de la vie.

Compte tenu de l'insécurité croissante qui règne actuellement au niveau international, il faut donner aux citoyennes et citoyens suisses la possibilité de se prononcer sur cet abandon fatal d'une politique énergétique qui a pourtant fait la preuve de son efficacité. Un appel est également lancé aux chefs d'entreprise qui pensent à l'avenir de notre pays alors que cette stratégie ferait perdre à la Suisse un important atout économique, à savoir un approvisionnement énergétique sûr, avantageux et suffisant. Il faut se battre dès le début contre ce dangereux projet.

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