Le cri d’alarme d’une Halluinoise face aux nuisances des éoliennes belges

Lavoixdunord.fr
22/01/2017
Par Florent Steinling

Les riverains français n’en peuvent plus des nuisances engendrées par les deux éoliennes implantées à Menin.

(photo La Voix du Nord/Pierre Le Masson)

La vie d’Oumelkhier Kherzane est devenue un supplice depuis l’implantation de deux éoliennes de l’autre côté de la frontière à Menin. Des problèmes de santé qui se sont accentués, au point de faire un AVC en 2015. Elle a écrit au maire pour qu’il réagisse. Enfin.

« Nous, on est prisonnier ». Oumelkhier Kherzane, 76 ans, habite rue de la Lys et vit un enfer depuis que de l’autre côté de la Lys, deux éoliennes ont été installées par les Belges sur le zoning industriel. « On doit subir ça, ce n’est vraiment pas juste », déplore celle qui ne trouve plus le sommeil depuis l’implantation des éoliennes fin 2012. « La nuit, ça résonne dans la tête, ce sont des « bzzzz » incessants, raconte celle dont le lit médicalisé a du être installé dans le salon depuis son AVC en 2015. Si j’arrive à dormir deux heures par nuit… »

Avec sa fille Djamina, elle a donc voulu alerter le maire Gustave Dassonville des conséquences des éoliennes sur sa santé. Un agent de la ville - trop ou pas assez zélé - a répondu que le maire ne pouvait rien faire et a donné les coordonnées de Mme Losfeld qui se bat depuis le début contre ces éoliennes avec deux ou trois autres personnes. « C’est quand même fort alors que le maire en avait fait l’une de ses priorités », réagit Valérie Losfeld.

Pas question en tout cas pour Mme Kherzane d’en rester là et a pris sa plus belle plume pour écrire au maire Gustave Dassonville. Une lettre poignante d’une femme qui n’en peut plus, « un cri d’alarme d’une citoyenne », installée depuis trente ans rue de la Lys. « Depuis l’implantation des éoliennes, ma santé s’est fragilisée, écrit-elle. L’activité permanente jour et nuit des éoliennes émettent des vibrations insupportables ».

Sa santé, déjà fragile, ne va pas aller en s’améliorant alors qu’elle a besoin de repos et de calme. « Ma santé, depuis, est perturbée, dit-elle encore. Cette grande fatigue affecte ma tension, provoquant nausées, vertiges, migraines, stress… ». Et de lier tous ces facteurs et les nuisances des deux éoliennes à son accident vasculaire cérébral survenu en 2015. Difficile de le prouver scientifiquement, certes, mais Djamina nous assure que pendant un mois, où sa maman est partie se reposer en Algérie, elle avait dormi normalement et avait retrouvé des forces.

Le poids et la force de ce témoignage ne font que confirmer ce que subissent tant d’autres Halluinois face aux nuisances des éoliennes installées de l’autre côté de la frontière. Jusque-là, il était pourtant difficile de mettre en lumière les risques qu’elles pouvaient faire porter sur la santé des habitants. « L’assurance d’une protection sur notre santé doit être réalisée au plus tôt », écrit-elle encore au maire avant de conclure : « vous êtes le seul recours à ce problème qui nous rend la vie pénible ».

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