Energie : les fausses bonnes idées

Frédéric Courea
Le 21/07/2017



Une chronique de Marc Halévy. Physicien de la complexité (longtemps chercheur auprès du prix Nobel Ilya Prigogine) et philosophe de la spiritualité, depuis quarante ans, Marc Halévy élabore des théories, modèles et méthodes pour les processus complexes et les applique aux systèmes socio-économiques humains, notamment dans le cadre de ses activités de prospectiviste renommé. Il est l’auteur de plusieurs dizaines d’ouvrages de prospective, spiritualité et philosophie. Il propose depuis plusieurs années ses chroniques aux lecteurs du Journal de l’ éco…

Il devient urgent que ceux qui pérorent sur les problèmes énergétiques, comprennent un peu mieux la thermodynamique !

Décidément, je ne comprendrai jamais l’acharnement pathétique et obsessionnel des « écolos » contre l’énergie nucléaire qui, après l’hydroélectricité, est le moyen le plus sûr, le plus autonome et le plus propre de production d’électricité.

Il est temps de sortir du syndrome « Hiroshima », de comprendre la tragi-comédie de Tchernobyl non pas comme une défaillance de la technologie nucléaire, mais bien comme une négligence coupable et connue du pouvoir soviétique, et de rappeler que le drame et les victimes de Fukushima sont la conséquence d’un tsunami où le nucléaire – qui a quasi parfaitement résisté – n’a strictement rien à voir.

Contrairement aux autres filières du charbon ou des hydrocarbures, le nucléaire n’a quasi jamais fait de victimes et ne pose pas de problème de radioactivité puisque ce qui rentre dans la centrale est infiniment plus radioactif que ce qui en sort ; il suffit de rediluer les déchets au même niveau de dilution que l’était l’uranium avant qu’il ne soit concentré. La filière nucléaire fait baisser la radioactivité globale de la planète ; il faudra un jour le comprendre.

Quant aux filières « alternatives » des éoliennes ou du photovoltaïque, ce sont des aberrations thermodynamiques dont le rapport global entre la ressource produite et les ressources consommées, durant toute la vie de ces installations, est incroyablement inférieur à l’unité.
Il ne s’agit nullement de filière de « ressources renouvelables » car il n’y a pas que le vent ou la lumière solaire qui y interviennent, loin s’en faut ; il y a tout le reste, mécanique, électrique ou électronique, qu’il faut fabriquer et entretenir à grand frais à partir de ressources totalement non renouvelables.

De même, le passage des moteurs thermiques aux moteurs électriques pour tous les véhicules, est un miroir aux alouettes sur trois points.
-Primo : son impact sur la consommation d’hydrocarbures sera de … 0,2%.
-Secundo : il nécessitera la mise en service de dizaines de centrales électriques supplémentaires … nucléaires ou à charbon ou à hydrocarbures.
-Tertio : les véhicules électriques diminueront la pollution dans les villes, mais ne réduiront en rien l’émission globale de CO2 dans l’atmosphère.

Le vrai problème de l’énergie n’est pas d’en produire autrement, mais bien d’en consommer beaucoup moins.
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