Le transport : les REP mieux que l’éolien

PH
15 avril 2010,

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php 

Un des arguments évoqué par Sortir du Nucléaire contre les centrales est qu’elles nécessiteraient des transports sécurisés, dont le coût reposerait sur le budget de l’état.

Le parc de centrales grâce à 8000 tonnes d’uranium naturel permet d’éviter 150 millions de tonnes de charbon et 7 Mtep de gaz naturel. On remarque tout de suite que l’énergie nucléaire réclame un déplacement de 20 000 fois moins de matière.


Un réacteur a besoin de 200 tonnes de combustible par an. Les transports se font en conteneur sécurisé, on pourra consulter les essais effectués sur les conteneurs :

http://www.dailymotion.com/video/x870wl_essais-sur-des-conteneurs-nucleaire_tech

Maintenant plaçons nous dans le cas ou l’électricité du réacteur serait fournie par des parcs éoliens.

Un EPR a une puissance de 1,6 GW et fonctionnera 75 à 90% du temps.

Une éolienne fonctionnera 20 à 30 % du temps. Il faut, en éoliennes , 3 fois la puissance de l’ EPR pour fournir la même quantité d’électricité. Une éolienne terrestre a une puissance de 2 MW, il faut donc 2400 éoliennes.

Chaque éolienne de 2 MW nécessite 450 m3 de béton.

Pour l’investissement initial :

EPR : 550 000 m3 de béton

parc éolien : plus d’un million de m3 de béton.

Plaçons nous maintenant en régime permanent, la durée de vie des éoliennes est de 20 ans, il faut donc renouveler 120 éoliennes par an.

Dans un renouvellement d’éolienne, on laisse le béton sur place et on remplace le mat, la nacelle et les pâles. Ce qui représente une masse de 100 tonnes. Aujourd’hui, il n’est pas prévu de réutiliser les fondations en béton.

Déplacements par an :

EPR : 200 tonnes de combustible dans 2000 tonnes de conteneur.

parc éolien : 12 000 tonnes

Les pâles d’une éoliennes de 2 MW mesurent entre 35 et 45 m de long, or au-delà de partir de chargement 25 m de long, un transport est considéré comme exceptionnel de troisième catégorie et nécessite deux voitures pilotes.



On voit donc que l’énergie éolienne réclame beaucoup plus de transports exceptionnels qu’un réacteur nucléaire. Un réacteur nucléaire doit être rechargé tous les deux ans environ.

Messages
1. Trois petites remarques, 28 juin 2013, 11:57, par MistyFlip
Bonjour,

J’ai juste trois petites remarques à propos de votre article :

- La durée de vie d’une éolienne est plutôt située entre 20 et 30 ans et celle d’un réacteur nucléaire entre 40 et 60 ans (dans l’idéal ça serait plutôt 40)

- La construction de la mine d’uranium ainsi que l’exploitation de l’uranium (pas en France), l’enrichissement de l’uranium, le transport des déchets nucléaires, la conversion et l’enfouissement des déchets nucléaires ne sont pas pris en compte dans ces calculs.

- Les calculs sur la quantité de béton utilisée dans la construction d’un parc éolien prend pour type d’éolienne des éoliennes de 2MW, or aujourd’hui on fait des éoliennes terrestres de 3MW (facteur de charge de 20% environ) et des éoliennes offshore de 6MW (facteur de charge de 34% environ)

1. Trois petites remarques, 2 juillet 2013, 18:33, par PH

Vos remarques sont la marque d’une opposition systématique au nucléaire, plutôt qu’une démarche scientifique. Vous n’avez pas repris l’estimation, permettant de conclure : mais vous vous satisfaites d’avoir pu répondre à cet article.

Il faudrait déjà le lire précisément : l’article fait explicitement référence à l’ EPR qui a été conçu pour fonctionner 60 ans. Le parc historique a été conçu pour fonctionner 40 ans et semble prolongeable à 60 ans comme le sont plus de la moitié des réacteurs américains du même type.

À la date de parution, avril 2010, on installait des éoliennes de 2 MW. Il s’agit d’un calcul d’ordre de grandeur et le passage à 3 MW avec des fondations un peu plus importantes, qu’il faudrait prendre en compte, ne changerait pas le rapport très favorable au nucléaire surtout en considérant les marges d’erreur prises dans l’article.

En effet, cet article est déjà très favorable à l’éolien. Il n’a pas été rappelé sont potentiel limité et surtout on n’a pas considéré son caractère fluctuant et aléatoire, 30 à 60% de la production devrait être stocké avec un rendement de moins de 80%. Pour fournir la même quantité d’électricité. Il faudrait ajouter 6 à 13% d’éoliennes en plus. Le second béton de l’éolienne n’a pas été compté également.

Malgré l’introduction, vous n’avez pas compris que l’article considère dans le deux cas les masses transportées à l’intérieur du territoire. Étant donné, qu’aussi bien sur l’investissement physique que sur les masses transportées, les valeurs sont déjà 2 à 6 fois plus défavorables à l’éolien, partir de la mine creuserait cet écart . Nous verrons dans un prochain article qu’il faut extraire autant de matière pour faire un kWh éolien fluctuant et aléatoire qu’un kWh programmable de l’ EPR. Il n’y a pas beaucoup de transport à partir de la mine et l’investissement dans le site de stockage commun à tout le parc ne représente qu’une petite fraction de l’investissement physique pour un seul réacteur.

Prenons vos hypothèses : imaginons que l’éolienne soit 1,5 fois plus puissante sans augmentation de son poids et qu’elle dure 1,5 fois plus longtemps. On ne déplacerait plus que 5300 tonnes par an qui feraient un aller-retour sur le territoire. On ne compte toujours pas le second béton (au moins 80 000 tonnes pour 80 éoliennes)

Observons plus précisément le parcours combustible nucléaire, la masse transportée va varier au cours du périple : on part de 200 tonnes d’uranium naturel, puis 50 tonnes d’uranium enrichi, puis il faut déplacer 500 tonnes pour transporter le combustible usé, enfin il faut déplacer 114 tonnes dans un Castor H28 pour transporter les produits de fissions et les actinides mineurs en site de stockage géologique.

Il y a au plus 500 tonnes transportées, en moyenne moins, donc au moins un facteur 10 favorable au nucléaire. Le nucléaire nécessite bien beaucoup moins de transport que l’éolien.

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