Inspiré d’une méthode traditionnelle, ce désherbant « à eau chaude » veut détrôner le glyphosate

https://lareleveetlapeste.fr/
par Maureen Gilmant
23 février 2018 /

Commentaire :  En même temps que les "missionnaires" éoliens, déboulent dans nos campagnes les vendeurs  d'eau chaude. Là encore, il s'agit de rendre le monde plus écologique et de sauver la planète. Ce discours va plaire à certains élus, es n'en doutons pas. Pourtant à 40 000€  la machine, prix moyen, cela fait cher le...bain.😇 En attendant, la venue des représentants du "fil à couper le beurre".
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Avec l’entreprise Oeliatec, une méthode « à l’ancienne » coupe l’herbe sous le pied des fabricants d’herbicides.


Le désherbant à l’eau bouillante
L’OMS ainsi que le centre international de la recherche sur le cancer (CIRC) ayant catégorisé le glyphosate comme « cancérogène probable », ce désherbant chimique est devenu l’ennemi n°1 de toute personne soucieuse de l’environnement ainsi que de la santé de chacun.

Une entreprise bretonne lance ainsi une machine désherbante « à eau chaude », capable de remplacer le pesticide le plus utilisé au monde et produit phare de Monsanto.
En effet, après des années à vendre des produits phytosanitaires, Jean-Pierre Barre, patron de la société Oeliatec à Rennes, a décidé de prendre le contrepied des produits chimiques afin de renouer avec des pratiques plus naturelles. Pour lui, tout part d’un constat simple : comment faisaient nos grands-parents avant cette course à la productivité ? Les méthodes utilisées étaient notamment le jus de cuisson des pommes de terre, afin de faire disparaitre les mauvaises herbes de leur productions. Plutôt écolo donc. L’idée de Jean Pierre Barre va alors être d’utiliser ce procédé et de le rendre plus efficace. Aujourd’hui la méthode consiste donc à stocker de l’eau de pluie, de la chauffer à 120°C dans une machine, puis de la pulvériser sur les mauvaises herbes. Selon lui, pour éliminer les herbes les moins résistantes, trois passages annuels suffisent.



Un nouveau marché
Une affaire qui voit juste quand on sait que le gouvernement s’est engagé à interdire le glyphosate d’ici 3 ans. Oeliatec se présente donc comme une alternative écologique. « Au départ ce n’était pas gagné » explique le patron de l’entreprise. En effet, personne ne croyait au projet, pas même les banques. Puis en 2011, sept désherbeuses ont été vendues. Aujourd’hui, ses machines à usage professionnel qui pulvérisent à basse pression des gouttelettes à 120°C, Oeliatec en sort une par jour. Vendues entre 13 000€ et 100 000€ aux collectivités et aux paysagistes de toute l’Europe, ces machines représentent un marché bien existant.

L’entreprise compte aujourd’hui une trentaine de salariés et une quinzaine de brevets ont été déposés depuis la création en 2010. Un projet ambitieux qui paie : Oeliatec est n°1 en Europe devant des marques comme Karcher ! Une vision plus large s’ouvre afin de créer des désherbeuses pour les arboriculteurs, viticulteurs et maraichers.

Photos : Oeliatec

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