L’ONU recommande un retour à la nature pour la gestion de l’eau

Par  Stéphanie Senet
 Journal de l'environnement

Commentaire :   (...) "Les Nations unies prônent une «révolution verte» visant à régénérer, en amont, sols et forêts, pour améliorer la qualité de l’eau et préserver les ressources, plutôt que de construire des infrastructures."

Incompatible avec le fléau éolien et photovoltaïque qui envahissent et défigurent nos territoires. 

DEMANTELONS CES USINES! CRÉATIONS D'EMPLOIS GARANTIES!
ZERO EOLIENNE ET BASTA!


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Les zones humides, comme ici au lac d' Aydat, devraient être réhabilitées, selon l'ONU. [Sandrine Néel/Flickr

Dans son rapport annuel publié le 19 mars à l’occasion du Forum mondial de l’eau à Brasília, l’ONU-Eau propose de développer les solutions fondées sur la nature. Un article de notre partenaire, le JDLE.

Les Nations unies prônent une «révolution verte» visant à régénérer, en amont, sols et forêts, pour améliorer la qualité de l’eau et préserver les ressources, plutôt que de construire des infrastructures.

«Pendant trop longtemps, le monde s’est tourné en priorité vers les solutions ‘grises’, c’est-à-dire les infrastructures construites par l’Homme, pour améliorer la gestion de l’eau. Trois ans après le lancement des objectifs de développement durable (ODD) pour 2030, il est temps pour nous de reconsidérer les solutions fondées sur la nature, de manière à contribuer à la réalisation des objectifs (ODD) relatifs à l’eau», plaide le président de l’ONU-Eau Gilbert Houngbo.
Pour rappel, ces ODD visent notamment l’accès universel et équitable à l’eau potable à un coût abordable, et l’amélioration de la qualité de la ressource en réduisant la pollution, éliminant l’immersion des déchets, réduisant les émissions de produits chimiques et de matières dangereuses, diminuant de moitié les eaux usées non traitées et augmentant le recyclage et la réutilisation sans danger de l’eau en 2030. C’est d’ailleurs sur cette dernière cible que s’était focalisé le rapport 2017 de l’ONU-Eau.

Une goutte d’eau
Encore marginales, ces solutions ‘naturelles’ ne représentent que 1% des investissements dans la gestion des ressources en eau au niveau mondial. Elles n’en sont pas moins indispensables pour réduire les risques de pénurie, qui touchent déjà près de la moitié de la population mondiale (environ 3,6 milliards de personnes) et sans doute entre les deux tiers et les trois quarts en 2050.


Bruxelles s'attaque au défi de la qualité de l'eau

En améliorant la qualité de l’eau ainsi que son accès, la Commission européenne espère réduire drastiquement le recours aux bouteilles en plastiques.

Retour aux terres, forêts et zones humides
Selon l’organisation onusienne, c’est la dégradation des écosystèmes qui constitue la principale menace sur les ressources en eau. Deux tiers des forêts sont dans un état dégradé et la majorité des terres, en particulier agricoles, affichent un état passable. Avec la disparition d’environ 70% des zones humides depuis 1900, à cause des activités humaines, ces évolutions ont perturbé l’hydrologie au niveau local, régional et mondial. Ces zones présentent pourtant un atout majeur: elles peuvent éliminer de 20 à 60% des métaux contenus dans l’eau et retenir de 80 à 90% des sédiments présents dans les eaux de ruissellement.

Exemples à suivre
C’est ainsi que leur restauration s’avère bénéfique pour améliorer la qualité de la ressource et la préserver de la pénurie. Parmi les exemples mis en avant, citons l’amélioration de la couverture forestière de plus de 30% et le déploiement des points de collecte en eau au Rajasthan (Inde), suite à la sécheresse historique de 2009. Résultat: le niveau des eaux souterraines a augmenté de plusieurs mètres et la productivité des terres agricoles a également progressé.
Madagascar a mis en place une solution similaire, visant à restaurer la fonction hydrologique et écologique des sols plutôt que d’utiliser des produits chimiques pour accroître la production agricole. Là aussi, le bilan est positif, puisque l’île a économisé entre 25 et 50% d’eau et entre 80 et 90% de graines pour une hausse de la production de riz de 25 à 50%.
Les zones agricoles ne sont pas les seules concernées. En ville aussi, les solutions fondées sur la nature ont toute leur place. Comme l’a montré la municipalité de New York, qui a mis l’accent sur la protection de ses trois bassins versants, en rémunérant les agriculteurs vertueux et en préservant ses forêts. Elle est parvenue à améliorer fortement la qualité de son eau tout en économisant plus de 300 millions de dollars (243,5 M€) par an de frais de dépollution. Autant de solutions auxquelles les pays agricoles ou à forte urbanisation ne peuvent plus échapper.

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