Une stratégie « bas carbone » bien mal engagée

https://www.contrepoints.org
 Par Michel Gay et Jean-Pierre Riou

Commentaire : le constat est alarmant! Mais pendant ce temps-là, le fléau éolien gangrène toujours plus nos campagnes. Comment faire pour dans un premier temps le stopper et dans un second temps l'éradiquer? Inutile de regarder du côté du gouvernement. Chez ces gens-là, monsieur, plutôt sacrifier la vie et le quotidien de milliers de français que de reconnaitre ses erreurs et de revenir en arrière. Les députés et les sénateurs? Ils en sont (les députés, es) à créer une commission pour débattre de la sécurité nucléaire avec comme invité  "expert", un représentant de la filiale française de la multinationale Greenpeace*, dont l' activité principale est de... dénoncer le nucléaire en multipliant les intrusions dans les centrales** avec la complicité ... du gouvernement***. Les élus locaux?  Conquis pour la plupart par le discours des missionnaires éoliens et n'ayant qu'une vision pécuniaire à cours terme, ils ne mesurent pas les conséquences dramatiques que leurs décisions vont faire peser sur
  • le quotidien et la santé de leurs concitoyens (du leur par la même occasion) à long terme.
  • la Nature et l'Environnement.
Alors? Que faire? Il faut que nous les défenseurs de la Nature, du Monde rural et des êtres vivants fassions le boulot de "terrain". Intensément et ensemble : ZAD, opérations occupations, manifestations, etc.
Nos vies, l'avenir de notre jeunesse, de nos campagnes et du Climat sont en jeu! 
N'attendons rien des autres! 
En avant toute!
ZERO EOLIENNE ET BASTA

* Greenpeace à une filiale qui investit dans l'éolien.
* *À noter que Greenpeace ne dénonce ni ne tente des intrusions dans les centrales nucléaires en Chine, en Russie et aux Etats-Unis. Pourquoi donc?

*** Avant leur passage à l'acte, Greenpeace prévient les autorités compétentes de leur venue. Et apparemment, celles-ci donnent leur feu vert?


 
By: SDASM Archives - Flickr Commons

Le ministère ne croyant pas lui même à l’efficacité de sa « stratégie bas carbone », aucune amélioration n’est attendue dans son rapport avant … 2028 !
Le ministère de la Transition écologique et solidaire vient de publier (janvier 2018) le suivi de la « Stratégie Nationale Bas Carbone » (SNBC) qui permet enfin d’évaluer les effets de l’effort financier considérable visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES).
Les épithètes ne manquent pas : « Bas carbone, novateur, intelligent, responsable, durable, citoyen, participatif, solidaire » . Mais que masquent-ils ?

Les moyens mobilisés
La plus grosse partie du financement de cette politique (5,68 Md€ !), provient de la contribution au service public de l’électricité (CSPE), une taxe sur la facture d’électricité, payée par tous (à l’exception des tarifs spéciaux accordés aux plus précaires), contrairement à l’impôt qui est proportionnel aux revenus.

Source Suivi des recommandations « transversales » de la « stratégie bas carbone » 

La cible :
Selon le rapport du ministère, la cible « prioritaire » est la production d’électricité qui ne représente pourtant que… 11 % des émissions en équivalent CO2 (CO2eq), soit une trentaine de MtCOeq par an, selon RTE.




Une stratégie inefficace :
Pour couronner le tout, la stratégie employée pour décarboner ce secteur se révèle inefficace car « on ne tond pas un œuf ». Le parc électrique français n’émet quasiment pas de CO2, grâce à 75% de production nucléaire et plus de 10% d’hydraulique.

Le graphique ci-dessous de l’Observatoire de l’industrie électrique montre que la production nucléaire a progressé de plus de 30% entre 1990 et 2011 (+106 TWh), ce qui explique la réduction des émissions de GES depuis cette date de référence (1990).

Source Observatoire de l’Industrie électrique

De plus, la période 2011/2013 correspond à la « libération » pour la consommation nationale des trois réacteurs de l’usine d’enrichissement d’uranium Eurodif par l’usine Georges Besse 2, dont la consommation de 60 MW, est 50 fois inférieure à celle des 3000 MW d’ Eurodif (à laquelle les 3 réacteurs du Tricastin étaient dédiés).

Même pas mal !
Le ministère ne croyant pas lui même à l’efficacité de sa « stratégie bas carbone », aucune amélioration n’est attendue dans son rapport avant … 2028 !
Les restructurations du système électrique vers des « smart grids » (ou réseaux « intelligents »), entraînent déjà, et entraîneront, des surcoûts démesurés.
Dans son communiqué de presse du 21 février 2018, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) rappelle que : « l’ambition européenne doit être en phase avec les réalités techniques du fonctionnement des réseaux ».
Et que : « les mesures harmonisées sur l’équilibrage pourraient avoir un coût prohibitif pour le gestionnaire de réseau de transport et de ce fait peser sur la facture du consommateur français sans bénéfice avéré ».

Le ministère de la Transition écologique et « solidaire » semble avoir une curieuse acception de cette épithète « solidaire », ainsi que de celles accolées au développement des énergies dites « renouvelables » et « durables » caractérisées précisément par leur incapacité à durer… lorsque le soir ou le vent tombe.
Ces épithètes autoproclamées haut et fort (« Bas carbone, novateur, intelligent, responsable, durable, citoyen, participatif, solidaire,… ») semblent afficher leur vacuité avec la même emphase maladroite que l’épithète « démocratique » accolée à « République »…

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