Une source "quasi-infinie" de terres rares découverte dans les eaux du Japon

Simon Chodorge 

Des gisements représentant 16 millions de tonnes de terres rares. C'est la découverte d'une équipe de chercheurs japonais révélée le 10 avril. Ces ressources pourraient couvrir les besoins mondiaux de certains matériaux pendant plusieurs siècles. Et selon les scientifiques, elles seraient exploitables dans un futur proche.

Une équipe de chercheurs japonais a révélé la découverte d’une source énorme de terres rares près de l’île de Minamitorishima. © CMSGT Don Sutherland

Une équipe de chercheurs japonais a révélé le 10 avril la découverte d’une source énorme de terres rares. Situés dans les fonds marins sur une zone de 2500 km², ces gisements sont situés près de l’île de Minamitorishima dans l’archipel d' Ogasawara (à environ 2000 kilomètres au sud-est de Tokyo), dans la mer des Philippines. Selon les scientifiques, ces ressources pourraient couvrir les besoins mondiaux de certains matériaux pendant plusieurs siècles.
La toute première découverte de ces gisements remonte à 2013. Les scientifiques avaient alors estimé que les terres rares présentes sur place représentaient 6,8 millions de tonnes. Dorénavant, dans un article publié dans la revue scientifique Nature, une équipe de vingt chercheurs estime qu’il y aurait 16 millions de tonnes de minéraux précieux.

Des éléments précieux pour les nouvelles technologies
Dysprosium, europium, terbium, yttrium… Les éléments contenus dans ces sols sont précieux puisqu’ils alimentent de nombreuses technologies : véhicules hybrides, batteries électriques, éoliennes, écrans, technologies médicales et militaires…
Selon l’étude, les ressources pourraient couvrir les besoins mondiaux en Yttrium pour 780 ans ; pour l’Europium, 620 ans ; pour le Terbium, 420 ans ; et pour le Dysprosium, 730 ans. Soit une ressource “quasi-infinie” selon eux.

Des techniques d’extraction applicables à une échelle industrielle
Les chercheurs japonais sont parvenus à ces résultats en analysant des échantillons de boues prélevés à 5000 mètres de profondeur. A partir de ces extraits, ils ont déduit la quantité globale de terres rares dans l’ensemble de la zone. La composition des boues a été étudiée grâce à un “séparateur hydrocyclone”, un appareil permettant de séparer des composants lourds ou légers d’une substance liquide grâce à la force centrifuge. Selon eux, cette technique pourrait être utilisée pour exploiter les gisements à une échelle industrielle.

Une très grande majorité des terres rares provient actuellement de la Chine. Pour le Japon, cette découverte est majeure dans la mesure où son industrie technologique repose beaucoup sur ces matériaux, qu'il est contraint d'importer. Selon les auteurs de cette étude, ces gisements pourraient être exploités dans un futur proche.

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